Kinshasa, 14 Septembre 2023 – Après la tragédie qui a coûté la vie à plus de 50 civils à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les familles des victimes ont pu accéder à la morgue où gisent des corps dans un état de décomposition avancée.
Les corps, méconnaissables et en décomposition, ont été disposés dans des sacs mortuaires sur une bâche dans la cour de l’hôpital militaire de Goma. Les proches, bouleversés, ont tenté d’identifier leurs êtres chers par des indices tels que des vêtements ou des bijoux.
Suite à l’assaut de l’armée contre une secte qui s’opposait à la présence de l’ONU en RDC, de nombreuses personnes, venues à l’appel de la justice militaire, ont cherché à identifier les morts. Certains ont réussi à le faire après avoir payé des sommes d’argent à des soldats postés à l’entrée de la morgue. Cependant, de nombreux corps restent encore non identifiés, laissant les familles dans l’angoisse de ne pas retrouver leurs proches disparus.
La décomposition avancée des corps a suscité une grande émotion parmi les familles et les autorités locales. Le colonel Michel Kachil, auditeur supérieur militaire du Nord-Kivu, a déclaré que les corps ne pouvaient pas être photographiés en raison du respect de la culture locale envers les morts. Les discussions sur la récupération et l’inhumation des corps se poursuivront dans les jours à venir.
Alors que le procès des six militaires accusés d’être responsables de la tuerie entre dans sa deuxième semaine, cette découverte macabre à la morgue renforce l’horreur de cet événement. Les familles des victimes sont confrontées à une réalité insoutenable, cherchant désespérément à obtenir justice pour leurs êtres chers qui ont perdu la vie dans cette tragédie.
Nicolas Kayembe