Kinshasa, 16 Septembre 2023 – Les initiatives de paix régionales dans l’Est de la RDC sont confrontées à des obstacles majeurs, avec des résolutions inappliquées et la présence renforcée des rebelles du M23. Malgré les engagements pris, ces rebelles tardent à se retirer des territoires occupés et à déposer les armes, ce qui rend l’issue de la crise de plus en plus incertaine.
Dans ce contexte tendu, la dotation de nouveaux équipements aux FARDC est perçue par le M23 comme une preuve de la détermination du gouvernement congolais à poursuivre le conflit plutôt qu’à résoudre la crise. Le mouvement qualifie cette action de guerrière, soulignant la présence de troupes gouvernementales et de mercenaires d’Europe de l’Est dans la ville de Goma, où les rebelles des FDLR circulent armés.
Les drones nouvellement acquis par le gouvernement sont également cités comme des indicateurs de sa volonté de poursuivre les hostilités.
Le M23, considéré comme un mouvement “terroriste” par Kinshasa, affirme que la crise persiste en raison du refus de l’administration Tshisekedi d’engager un “dialogue direct”.
Par conséquent, le M23 refuse de se désarmer, affirmant avoir tiré des leçons des “erreurs” commises en 2013. Selon leur chef de la branche politique, Bertrand Bisimwa, le mouvement est désormais plus apte à proposer des solutions, contrairement aux propositions antérieures.
Les initiatives de paix échouent tandis que la crise persiste
Malgré les efforts déployés par les initiatives de paix régionales, la crise dans l’Est de la RDC demeure un défi persistant. Les résolutions non appliquées et la position renforcée des rebelles du M23 alimentent l’incertitude quant à l’issue de la situation.
Tandis que le gouvernement congolais renforce ses forces armées et acquiert de nouveaux équipements, le M23 accuse le gouvernement de privilégier la guerre plutôt que la résolution pacifique du conflit.
Alors que le dialogue direct est refusé, le M23 refuse de se désarmer, prétendant avoir appris des erreurs passées et être mieux préparé à proposer des solutions. La recherche d’une véritable solution pacifique reste un défi majeur pour la région.
Nicolas Kayembe