Lubumbashi,29 Janvier 2022- Plus de 80% de personnes incarcérées dans les centres pénitentiaires de la province du haut-katanga sont en détention préventive en attente de leur procès.
Ceci, constitue le sommaire du rapport annuel sur les conditions carcérales publié vendredi 28 Janvier par la thématique gouvernance,paix et sécurité du cadre de concertation de la société civile du haut-Katanga.
Le cas de la prison centrale de Kasapa à Lubumbashi, selon le rapport livré par Jeef Mbiya journaliste d’investigation et membre de la société civile, ce lieu de détention regorgent envrion 1.939 détenus parmis les quels seuls 261 ( deux cent soixante et un ) soit 13.5% sont déjà condamnés et les restes soient 1.678 ( Mille six cent septante huit ) soit 86% sont encore des simples prévenus en attente du procès.
A en croire le rapport de la société civile, cette situation serait dû au recours abusif à la détention préventive, à la diminution de l’octroi de libérations conditionnelles aux Condamnés, des libertés provisoires aux inculpés et la sous-utilisation du mécanisme de Condamnation avec sursi.
Du surpeuplement
Le constat fait par la société civile tout au long de l’année 2021 dans les centres pénitentiaires du haut-katanga semble être amère.
Dans son rapport, les représentants de la population dénoncent le surpeuplement de détenus dans les prisons. Le cas de Kasapa, une prison construite pour accueillir 600 personnes, a accueilli en 2021 plus de 1900 détenus dépassant ainsi le seuil tolérable allant jusqu’à 400 %.
Outre la prison de Kasapa, celle de Boma à kipushi elle aussi a connu un dépassement car construite pour 60 personnes, celle-ci regorgent à son sein plus de 130 détenus en décembre 2021.
Les » mauvaises » conditions carcérales à la base de viol dans les centres pénitentiaires.
Dans son rapport, la société civile révèle que tous les centres pénitentiaires de la province du haut-katanga de la prison de Boma à kipushi à la prison de Buluo à Likasi en passant par la prison de Kasapa à Lubumbashi et autres, ne réunissent aucune condition de détention.
Jeef Mbiya évoque notamment la disette en produits pharmaceutiques pour assurer la prise en charge sanitaire totale des détenus et les difficultés dans l’acheminement des malades aux centres hospitaliers pour les soins appropriés.
Ce dernier, évoque tout de même le manque de budget alloué par le gouvernement central aux administrations pénitentiaires pour assurer les droits à l’alimentation des détenus mais aussi le manque de professionnalisme des éléments de la police et de l’armée commis à la garde des centres pénitentiaires.
A cela s’ajoute la séparation des catégories des détenus. Pour cet activiste de droits de l’homme, les hommes, les femmes et les enfants sont detenus dans les mêmes enceintes. Situation selon lui, qui a été à la base de dernier viol collectif des femmes à la prison centrale de Kasapa.
Au regard de ces découvertes, ce dernier plaide au prêt du gouvernement provincial et central de disponibiliser les financements pour la réhabilitation et sécurisation des centres pénitentiaires, la clémence du ministre national de la justice sur les propositions de mise en libertés conditionnelles adressées par les directeurs de prion et la tenue régulière des audiences foraines destinées à limiter les longues détentions préventives.
Junior KANYIKI