Kinshasa, 26 octobre 2023- Des messages d’alerte s’intensifient à propos des actes de violence phisique et verbale dont serait victime la communauté Kasaïenne vivant dans l’espace grand katanga surtout celle des milieux reculés. Et ce, à la veille des échéances électorales au pays et surtout de l’ouverture des audiences à la cour constitutionnelle pour examiner les candidatures à l’élection présidentielle.
Des organisations congolaises de promotion et de protection des droits humains dont l’association africaine de défense des droits de
l’homme (ASADHO) et JUSTICIA Asbl qui alertent sur cette résurgence des conflits entre Katangais et Kasaïens dit exprimer leur inquiétude au sujet des actes de violence physique et verbale dans les provinces issues du Katanga depuis quelques mois.
« Il est fort à parier que certaines personnes d’appartenance Kasaienne soit par dicton, soit identifiées comme telles puissent déjà faire les frais surtout dans des milieux plus reculés des provinces de l’ex-Katanga » Peut on lire dans le communiqué conjoint Justicia Asbl- ASADHO publié le jeudi 26 octobre et dont la copie nous est parvenue ce vendredi 27 octobre.
Le cas le plus récent enregistré à lubumbashi, se serait déroulé le mercredi 26 octobre dernier à Lubumbashi, dont serait victime maître Timothée Mbuya, coordonateur de Justicia Asbl. Selon le communiqué, Timothée Mbuya assimilé au peuple Kasaïen par la couleur de sa peau, aurait été menacé à mort sur l’avenue Kilela Balanda, par un groupe de personnes dont l’âge varie entre 25 et 35 ans qui accusent le peuple Kasaïen de combattre les katangais et de vouloir » écarter leur candidat » à l’élection présidentielle de 2023.
D’après le communiqué, le groupe de 6 menaceurs a promis de reproduire les événements malheureux de 1991, lors du refoulement des Kasaïens sur le sol katangais.
Des messages à caractère tribal dans les réseaux sociaux, le gouverneur du Kasaï central dénoncé
Justicia Asbl et ASADHO disent dénoncer les appels à des attaques physiques sur fond tribales entre les communautés katangaises et kasaiennes distillées à longueur des journées dans les réseaux sociaux.
Ces organisations, déplorent également les propos contenus dans une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, montrant le gouverneur du Kasaï central, John kabeya, lors d’un rassemblement populaire, déclarer le Kasaï comme une province appartenant uniquement à Félix Tshisekedi.
Dans cette vidéo, John Kabeya déclare en tshiluba invitant les autres candidats présidents de la République, à aller battre campagne dans d’autres provinces et non pas au Kasaï-central.
Justicia Asbl et ASADH qualifie ces propos d’atteinte grave aux libertés politiques garanties par la
constitution et les autres lois de la République. D’où, elles exigent au gouverneur John Kabeya de présenter publiquement des excuses et demandent au gouvernement d’ouvrir une enquête contre les propos » incendiaires aux conséquences
incalculables ».
Les acteurs politiques invités à prendre la menace au sérieux
Dans le même communqué, ASADHO et Justicia Asbl ont invités les acteurs politiques sociaux et religieux de prendre au sérieux, cette affaire de monté de tension sociale sur fond tribal entre les populations du grand Kasai et celles du grand Katanga afin d’ éviter des affrontements inter ethniques.
En outre, elles encouragent la cour constitutionnelle à l’impartialité et à l’indépendance, dans
l’examen des contentieux électoraux, elles encouragent.
Junior Kanyiki