Mbuji-Mayi, 30 octobre 2023.- Depuis le mercredi 25 octobre jusqu’à ce jour, de nombreux quartiers de la ville de Mbujimayi sont confrontés à une pénurie d’eau potable, laissant les robinets à sec. Cette situation préoccupante se fait ressentir dans des quartiers tels que la poste, Bubanji, Dipumba 1 et 2, Kangeya, Nkoka, Ciaciacia, Bobo, Mitembele, Ciasasa, pour n’en nommer que quelques-uns.
Dans les rues, on peut apercevoir des femmes et des enfants portant des bidons jaunes et des bassins, cherchant désespérément à obtenir ne serait-ce qu’une petite quantité d’eau potable. Une femme, mère de trois enfants, témoigne de sa détresse : « J’ai accouché lundi dernier, mais je n’ai pas une seule goutte d’eau à boire ni à utiliser pour cuisiner pour ma famille. Je suis obligée de sortir pour en trouver, afin de prendre soin de ma famille. »
Interrogé pour obtenir davantage de détails, un cadre de la REGIDESO, qui a requis l’anonymat, a expliqué les raisons fondamentales de cette situation : « la REGIDESO Mbujimayi n’a aucun problème, arrêtez de raconter n’importe quoi ! Nous ne disposons pas d’électricité, donc comment pourrions-nous fournir de l’eau en permanence ? Chaque semaine, l’ENERKA nous fournit de l’électricité les jours pairs, principalement quelques heures les mardis, jeudis et samedis. Et la semaine dernière, c’était uniquement le mardi matin. »
Par ailleurs, les revendeurs à vélo, communément appelés “Mayi”, vendent un bidon d’eau à des prix allant de 1000 à 2000 Francs congolais selon les quartiers.
Pendant ce temps, aucune mesure urgente n’a été prise par les autorités kasaïennes pour mettre fin à cette situation préoccupante. De nombreux foyers attendent avec impatience l’arrivée de la pluie, espérant que cela résoudra leur manque d’eau.
Cette pénurie d’eau potable à Mbuji-Mayi constitue un véritable défi pour les habitants qui sont contraints de chercher des solutions alternatives pour subvenir à leurs besoins quotidiens. En l’absence d’une action rapide des autorités compétentes, la situation risque de s’aggraver, mettant ainsi en péril la santé et le bien-être de la population locale.
Rédaction