Kinshasa, 24 novembre 2023.- Dans un communiqué fracassant adressé à Infos.cd, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Floribert Anzuluni, Théodore Ngoy, Nkema Liloo et Jean-Claude Baende ont annoncé leur intention de porter plainte devant la Cour constitutionnelle pour dénoncer les “irrégularités intentionnelles et notoires” liées au processus électoral.
Le 16 novembre dernier, ces six candidats à la présidentielle, accompagnés de Seth Kikuni, Marie-Josée Ifoku et Constant Mutamba, avaient déjà exprimé leur mécontentement et menacé de « prendre leurs responsabilités » si la Commission électorale nationale indépendante (CENI) refusait d’organiser une nouvelle réunion de concertation avec les candidats présidentiels.
Aujourd’hui, les signataires du communiqué déclarent « constater avec regret » l’incapacité de la CENI à remplir sa mission constitutionnelle et à garantir la régularité du processus électoral.
Parmi leurs reproches à l’encontre de la commission électorale, ils soulignent l’absence de toute concertation avec les candidats à la présidence. Ils entendent également contester la fiabilité du fichier électoral, le défaut d’affichage des listes électorales et de la cartographie électorale, ainsi que les problèmes liés à la délivrance des duplicatas de cartes d’électeurs et à la privation du droit de vote pour certains électeurs.
Ainsi, ces six candidats et leurs alliés espèrent obtenir de la Haute cour qu’elle ordonne à la CENI de publier les listes électorales dans les délais requis, afin de résoudre tout litige potentiel.
Malgré les raisons invoquées par la CENI, qui évoque des contraintes liées aux espaces physiques, les candidats contestataires estiment que la mise à disposition des listes électorales via le site web de la commission et auprès d’un préposé dans les antennes ne suffit pas. Ils rappellent que la loi exige l’affichage des listes définitives au moins 15 jours avant le scrutin.
Cette démarche vise à rétablir la confiance dans le processus électoral en appelant à la régularité et à la transparence, des piliers essentiels pour une démocratie équitable et légitime. La Cour constitutionnelle se retrouve donc au cœur d’un enjeu majeur pour la crédibilité des élections à venir.
Nicolas Kayembe