Kinshasa, 09 décembre 2023.- En RDC, les élections approchent à grands pas et les difficultés logistiques persistent. Les congolais, qui se rendront aux urnes le 20 décembre prochain, éliront le président de la République, les députés nationaux et provinciaux, ainsi que les conseillers communaux.
Malgré la poursuite de la campagne électorale, l’opposition accuse le pouvoir sortant d’avoir préparé une fraude électorale. Dans ce contexte, l’Union européenne menace de sanctions ceux qui tenteraient d’entraver une solution “consensuelle et pacifique”.
À 12 jours des scrutins combinés, le Conseil de l’UE a déclaré qu’il continuerait à suivre de près la situation en RDC. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) sollicite des moyens logistiques pour déployer les kits électoraux à travers le pays. L’Union européenne a réitéré sa position et a annoncé qu’elle pourrait prendre de nouvelles sanctions contre ceux qui entraveraient le processus démocratique ou contribueraient au maintien de la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Le Conseil européen, dirigé par le Belge Charles Michel, a déclaré être « prêt à inscrire sur la liste toute personne faisant obstacle à une solution consensuelle et pacifique aux prochaines élections en RDC ». Cela inclurait les actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ainsi que toute atteinte à l’État de droit.
L’UE a également souligné qu’elle punirait ceux « responsables de graves violations ou abus des droits de l’homme, ainsi que ceux qui contribuent au maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité ».
Pour rappel, l’Union européenne a déjà pris des mesures restrictives à l’encontre de certains responsables congolais. Ces mesures ont été reconduites jusqu’au 12 décembre 2024 en raison de la gravité de la situation en RDC. Actuellement, « 24 personnes sont soumises à un gel des avoirs et à une interdiction de voyager vers l’UE. De plus, la fourniture de fonds, d’autres actifs financiers ou de ressources économiques, directement ou indirectement, est interdite ».
L’UE se dit également prête à répertorier ceux qui exploitent la situation fragile en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite des ressources naturelles et de la faune sauvage.
Syntyche Ntumba