Kinshasa, 06 janvier 2024.& L’invalidation par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de 82 candidats aux législatives nationales et provinciales pour fraude, corruption, intimidation des électeurs, détention illégale des Dev, bourrage d’urnes et vandalisme de matériel électoral, continue de susciter des réactions en RDC.
L’opposition a exprimé sa colère dans une déclaration conjointe, dénonçant cette décision comme un “aveu de culpabilité” de la part de la Céni. Les opposants congolais, parmi lesquels Martin Fayulu, Seth Kikuni, Floribert Anzuluni, ainsi que de Delly Sesanga, Moïse Katumbi, Dénis Mukwege, Franck Diongo et Matata Ponyo, ont vivement critiqué l’annulation des élections et ont appelé à une enquête indépendante pour révéler la vérité.
Selon Martin Fayulu, porte-parole de l’opposition, la Céni est « passée aux aveux flagrants de la grande mystification électorale dont elle est auteure et instigatrice ». Il a affirmé que « l’annulation des élections et l’invalidation des candidats étaient une tentative de fuite en avant de la part de Dénis Kadima et de ses complices pour éviter de rendre des comptes ».
Les opposants ont également déclaré que cette situation démontre de manière irréfutable que la Céni, à tous les niveaux, est non seulement actrice de la tricherie mais également instigatrice.
Face à cette situation, l’opposition a réitéré son appel au peuple congolais, conformément à l’article 64 de la Constitution, à entrer en résistance pour faire échec à cette fraude avérée.
Les tensions politiques continuent ainsi de s’intensifier dans le pays, laissant présager une période de contestation et de confrontation entre le gouvernement en place et les forces politiques opposées.
Nicolas Kayembe