Tshikapa, 12 janvier 2024.- Au cœur de la province du Kasaï, sur la route reliant Tshikapa à Tshimbinda, un fléau silencieux mais coûteux perturbe la vie quotidienne des habitants et des opérateurs économiques. Selon des témoignages recueillis par notre rédaction, un système de tracasserie policière a pris racine, frappant ceux qui parcourent cette voie vitale pour l’économie locale.
Les acteurs dans le secteur du diamant et de l’agro-pastoral, ainsi que de nombreux autres usagers, dénoncent l’existence de multiples points de contrôle non officiels. À ces barrages, les motards sont contraints de débourser 1500 francs congolais, tandis que les piétons ne sont pas épargnés, avec une taxe de 200 FC. Ceux qui transportent des marchandises se voient exiger 500 FC pour le droit de passage.
Les conducteurs de vélos, surnommés “Bayanda” dans la région, ne sont pas non plus à l’abri de cette pratique. Ils doivent payer 1000 FC, une somme non négligeable qui pèse lourdement sur leurs maigres revenus. Ces prélèvements arbitraires enfreignent non seulement les droits mais aussi le principe de libre circulation des biens et des personnes.
Face à cette situation, la population lésée appelle désespérément à l’intervention des autorités. Il est urgent que des mesures soient prises pour mettre fin à ces abus et permettre la reprise d’un trafic normal, essentiel pour la survie économique de la région. Les yeux sont désormais tournés vers les représentants du gouvernement, dans l’espoir d’une action rapide et résolutive.
Jadot Lukadi