Kinshasa, 10 mai 2024- Un rapport récent du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREDFL) met en lumière des indices de fraudes et d’enrichissement illicite au sein de l’Assemblée nationale, sous la direction du bureau sortant dirigé par Christophe Mboso.
Le rapport indique un dépassement massif du plafond autorisé en dépenses publiques pour l’achat de véhicules, avec la chambre basse dépensant 90 millions de dollars au lieu des 4,5 millions prévus pour seulement 12 bus et 14 minibus destinés aux directeurs des services.
En plus de ces révélations choquantes, le document de 33 pages souligne la dilapidation des fonds prévus pour la construction des bureaux des commissions parlementaires, du dispensaire du parlement et du dépôt des archives.
Des allégations d’enrichissement illicite sont également formulées à l’encontre des membres du bureau sortant de l’Assemblée nationale, qui auraient été doublement rémunérés en tant que députés nationaux et membres des bureaux, selon les crédits alloués dans les lois de reddition des comptes pour les exercices 2021 et 2022.
L’ONG pointe du doigt une ligne budgétaire trouble et gourmande dans les dépenses de rémunération, nommée “autre personnel”, suggérant ainsi des pratiques douteuses et non transparentes.
Face à ces révélations accablantes, le CREDFL en appelle à la justice pour mener des enquêtes approfondies afin que la vérité éclate et que les responsables de cette malversation financière répondent de leurs actes devant la loi.
Jadot Lukadi