Kinshasa, 03 juin 2024- Après trente ans de règne ininterrompu en Afrique du Sud, le Congrès National Africain, parti historique depuis l’avènement de la démocratie et l’élection emblématique de Nelson Mandela en 1994, a subi un revers majeur en perdant sa majorité absolue à l’Assemblée Nationale, selon les résultats officiels annoncés ce dimanche par la commission électorale.
Cette nouvelle configuration politique marque un tournant significatif dans l’histoire récente du pays.
“Notre peuple s’est exprimé”, a déclaré Cyril Ramaphosa, actuel président de l’ANC. “Que cela nous plaise ou non, il s’est exprimé. Nous avons entendu les voix de notre peuple et nous devons respecter ses choix et ses souhaits. Les Sud-Africains attendent de leurs dirigeants qu’ils travaillent ensemble pour répondre à leurs besoins. C’est le moment pour nous tous de mettre l’Afrique du Sud en premier”, a-t-il ajouté, soulignant l’importance de l’unité dans cette période de transition politique.
Selon les résultats électoraux, l’ANC a recueilli 159 sièges sur 400, marquant ainsi un recul significatif par rapport à ses précédents résultats. En revanche, l’Alliance Démocratique (AD), principal parti d’opposition, a obtenu 87 députés, tandis que le nouveau parti populiste dirigé par l’ancien président Jacob Zuma a remporté 49 sièges, devenant ainsi la troisième force politique du pays. Cette redistribution des forces politiques ouvre la voie à de nouvelles alliances et coalitions.
Face à cette nouvelle donne politique, le parti historique de Nelson Mandela, l’ANC, se voit contraint de chercher des partenariats et de former une coalition pour gouverner efficacement.
Rédaction