Kinshasa, 20 juin 2024- Après la publication du rapport de la mission d’observation électorale CENCO-ECC, la polémique enfle en République Démocratique du Congo.
L’opposant congolais et candidat malheureux à la présidentielle, Martin Fayulu, conteste la légitimité du pouvoir en place suite aux révélations d’irrégularités lors du processus électoral de 2023. Selon lui, les élections n’ont été qu’un « simulacre » et les résultats ne sont pas acceptables.
“Clairement, le rapport final de la Mission d’observation Électorale CENCO-ECC remet en cause l’intégrité et l’acceptation des résultats du simulacre d’élections du 20 au 27 décembre 2023 ainsi que la légitimité des soi-disant élus”, a écrit le président de l’ECiDé sur son compte X.
Martin Fayulu va plus loin en demandant la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) supervisé par le président Denis Kadima. Il exige également que des comptes soient rendus sur l’utilisation des 1,3 milliards de dollars du contribuable congolais, qu’il accuse d’avoir été dilapidés.
En réponse aux accusations, la CENI par le biais de son 2ème vice-président Didi Manara, a rejeté en bloc le rapport de la CENCO-ECC, le qualifiant de partial et biaisé. La confrontation des points de vue entre les deux parties souligne l’importance cruciale des enjeux électoraux en RDC et la profonde division qui règne quant à la légitimité des élections de 2023.
Le rapport de la mission d’observation électorale de la conférence épiscopale nationale du Congo-Église du Christ du Congo pointe du doigt de nombreuses irrégularités ayant entaché le processus électoral. Parmi celles-ci, on retrouve des problèmes techniques tels que le dysfonctionnement des kits électoraux, la mauvaise qualité des cartes d’électeur, ainsi que des incidents sécuritaires et des tensions durant la campagne électorale.
Jadot Lukadi