Kinshasa, 30 juillet 2024- Le procès très médiatisé de Corneille Nangaa et de ses 24 complices a franchi une étape décisive ce lundi 29 juillet, avec la poursuite des plaidoiries avant le verdict final. En pleine salle d’audience, les tensions étaient palpables alors que le ministère public a requis des peines sévères, réclamant la peine de mort pour Nangaa et ses coaccusés, un moment qui pourrait marquer une tournure majeure dans ce dossier judiciaire.
Dans son réquisitoire, le procureur a également demandé une peine de 20 ans de servitude pénale pour Nangaa Baseane Putters, en raison de sa participation présumée à un mouvement insurrectionnel. Ce procès, qui suscite un vif intérêt tant au niveau national qu’international, implique des figures notables telles que Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa et Willy Ngoma, entre autres. La gravité des accusations pèse lourdement sur l’ensemble des prévenus, qui se retrouvent au cœur d’une affaire aux répercussions potentiellement dramatiques.
Les avocats de la partie civile, représentant les intérêts de l’État, ont également pris la parole, réclamant une amende colossale d’un milliard de dollars américains pour réparation. Cette demande témoigne de l’ampleur des préjudices que la République estime avoir subis en raison des actes reprochés aux prévenus. La cour se trouve ainsi face à des enjeux financiers considérables qui pourraient influencer le jugement final.
Les avocats de la défense, quant à eux, se préparent à une bataille juridique intense. Ils doivent élaborer des arguments solides pour contrer les sanctions requises par le ministère public. L’enjeu est de taille, car il ne s’agit pas seulement de la liberté de leurs clients, mais également de leur réputation et de leur avenir.
Alors que le procès entre dans sa phase finale, l’attention du public est plus que jamais focalisée sur ce qu’il adviendra de Nangaa et de ses complices. Le verdict, attendu avec impatience, marquera-t-il un tournant dans l’histoire récente de la RDC ? Seul le temps nous le dira.
Jadot Lukadi