Kinshasa, 17 septembre 2024- Depuis ce lundi 16 septembre, les chauffeurs de poids lourds opérant sur la route nationale numéro un (RN1) ont décidé de se mobiliser en lançant un mouvement de grève.
Cette action fait suite à l’absence de mise en œuvre des engagements pris lors de l’atelier tripartite du secteur du transport routier, tenu en novembre 2023. Les chauffeurs exigent des mesures concrètes qui permettraient d’améliorer leurs conditions de travail et de garantir la fluidité du transport dans la région.
Parmi les revendications figurent la levée des barrières sur d’autres axes dans le Grand Katanga, ainsi que sur les routes reliant Kikwit, Muanda, Kamwesha et Kongo-Central. Marcel Blaise Sese, secrétaire général des associations de chauffeurs, mécaniciens et convoyeurs de camions poids lourds du Congo, souligne que les accords signés entre le gouvernement, les travailleurs et le patronat n’ont pas été appliqués, ce qui a contraint les chauffeurs à se mettre en grève pour faire entendre leur voix.
Les conducteurs protestent également contre l’interdiction de circuler et de décharger durant la journée à Kinshasa, entre dix heures et quinze heures. Cette restriction complique considérablement leur travail et impacte négativement leur rentabilité. Les chauffeurs font valoir qu’une telle mesure est contreproductive et appelle à une révision des horaires de circulation afin d’optimiser leurs activités.
Un autre point de friction concerne le non-respect des engagements pris par l’État lors de la tripartite, notamment en ce qui concerne la réduction des taxes et des péages. Les chauffeurs estiment que ces réductions sont essentielles pour permettre aux employeurs d’augmenter les salaires.
Marcel Blaise Sese rappelle qu’il avait été convenu d’une augmentation progressive des salaires, notamment 350, puis 380 $ en mai et 400 $ actuellement. Malheureusement cette promesse n’a pas été honorée en raison des barrières toujours en place, limitant ainsi les rotations des camions.