Kalemie, 20 septembre 2024-Depuis près d’une semaine, le territoire de Manono, situé dans la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo, est le théâtre d’un conflit inquiétant entre la faune sauvage et les habitants.
Des éléphants, attirés par les terres cultivées, sèment le désordre en détruisant les champs des villageois et en causant des dommages considérables. Les acteurs de la société civile, contactés par Enquête.cd, font état d’une situation préoccupante, où la peur et l’incertitude règnent au sein des communautés locales.
Les autorités territoriales, bien conscientes du problème, se retrouvent démunies face à la divagation de ces majestueux pachydermes. Ceux-ci n’hésitent pas à s’installer sur les routes, bloquant la circulation et perturbant le quotidien des citoyens. La situation est d’autant plus alarmante à Ankoro, où la proximité des éléphants avec les habitations exacerbe les tensions et les inquiétudes des habitants, déjà préoccupés par l’impact sur la production agricole en cours.
Les agriculteurs de Manono redoutent une chute drastique de leurs récoltes, alors que les dégâts causés par les éléphants sont déjà considérables. Les acteurs de la société civile exhortent le gouvernement à intervenir rapidement pour trouver des solutions, afin de protéger à la fois les terres cultivées et la sécurité des riverains. Cette situation met en lumière la fragilité des relations entre les humains et la faune sauvage, nécessitant des mesures d’urgence pour rétablir l’équilibre.
Ce conflit n’est pas un cas isolé dans le Tanganyika. Le territoire de Kalemie subit également les conséquences de l’intrusion des animaux sauvages, notamment des porcs et des babouins qui ravagent les cultures de maïs et de manioc, menaçant ainsi l’économie des communautés locales. Face à cette problématique croissante, un dialogue urgent entre les autorités, les agriculteurs et les protecteurs de la faune est essentiel pour assurer une cohabitation pacifique entre l’homme et la nature.