Kinshasa, 02 octobre 2024- Le mardi 01 octobre, l’honorable Augustin Kabuya, président intérimaire de l’UDPS, a lancé un appel à la mobilisation en vue d’une campagne de sensibilisation sur la nécessité de réviser la Constitution.
Dans son bureau, il a rappelé que les faiblesses de la loi fondamentale, déjà dénoncées par son parti en 2006, doivent maintenant être corrigées pour respecter l’engagement pris envers la population. Pour Kabuya, l’heure est venue de transformer les promesses électorales en actions concrètes, propulsé par la confiance que le peuple a placée en son parti.
“N’oubliez pas qu’en 2006, nous l’UDPS nous n’étions pas d’accord avec cette Constitution. On avait même fait une promesse à notre peuple qu’une fois au pouvoir, nous allons revenir sur cette Constitution. Maintenant que la population nous a fait confiance en nous amenant au pouvoir, quoi d’autre à faire si ce n’est de respecter notre parole”, a-t-il affirmé.
L’ancien informateur a partagé son expérience récente, qui lui a permis de constater de près les défaillances procédurales de la Constitution. En évoquant l’article 78, il a souligné que les délais imposés à l’informateur compliquent le processus d’installation d’un nouveau gouvernement. Selon lui, cette situation empêche le chef de l’État de mener à bien sa mission dès le début de son mandat, contrairement à d’autres pays où l’efficacité gouvernementale est favorisée par des dispositions constitutionnelles plus souples.
L’élu de Mont-Amba a également expliqué les enjeux liés aux contentieux électoraux, dont les résultats peuvent affecter la dynamique politique au sein de l’Assemblée nationale. Il a insisté sur le fait que les décisions de la Cour constitutionnelle déterminent en grande partie la composition politique du gouvernement, ajoutant une couche de complexité à une gouvernance déjà délicate.
“Même lorsque le président de la République nomme le Premier ministre sur base du rapport de l’informateur, le nouveau Premier ministre ne peut pas entrer en fonction si le parlement n’investit pas son gouvernement. Ce qui n’est pas le cas au Sénégal par exemple où le président élu a l’opportunité de nommer son premier ministre au lendemain de son investiture”, a-t-il soulevé.
Enfin, le Mwana bute du chef de l’État ne s’est pas arrêté à la simple révision de la Constitution. Il a évoqué l’importance de restaurer la souveraineté de l’État sur ses ressources naturelles et d’apporter des modifications à la loi électorale. Il a dénoncé le système actuel qui favorise les partis mallettes, et a plaidé pour une approche qui permette aux grands partis de se consolider et de mieux représenter le peuple.