Kinshasa, 05 octobre 2024- Le naufrage tragique du MV Merdi sur le lac Kivu, survenu le 3 octobre, a fait grimper le bilan des victimes à 34 morts, tandis que le nombre de rescapés a atteint 80.
Ce drame a plongé les familles de Goma et de Minova dans une profonde détresse, alors qu’elles s’organisent déjà pour faire leur deuil, malgré un manque d’informations sur le sort de leurs proches. Les jours passent, mais l’angoisse demeure, alimentée par l’incertitude quant à la récupération des corps et à l’identification des disparus.
Des familles désespérées passent leurs journées au port de Kituku, scrutant les eaux du lac et espérant retrouver des signes de vie ou des corps remontés à la surface. Cependant, leur quête est entravée par le sentiment d’abandon face à l’inaction des autorités provinciales. Ces dernières sont vivement critiquées pour leur manque de réactivité dans les recherches sous-marines, ce qui alimente la frustration et la colère des proches des victimes.
L’absence d’un manifeste des passagers complique encore davantage la situation, rendant difficile toute estimation précise du nombre de personnes à bord du bateau. Dans un effort pour apporter un soutien aux familles et intensifier les recherches, le CICR et la force navale ont déployé des canots rapides sur le lac.
Malgré ces initiatives, le travail de récupération des corps et l’identification des disparus demeurent un défi colossal. Le service de protection civile a annoncé avoir repêché cinq corps, mais beaucoup restent introuvables, accentuant l’angoisse des familles. Le manque de ressources et de coordination dans les efforts de recherche soulève des questions quant à la préparation et à la réactivité des autorités face à de telles tragédies.
Alors que les familles continuent de vivre dans l’incertitude, la communauté locale et les organisations humanitaires doivent se mobiliser pour apporter une aide tangible et s’assurer que des mesures adéquates sont mises en place pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.