Kinshasa, 12 octobre 2024- Dans un contexte de tension entre le gouvernement et les enseignants, la Première ministre Judith Suminwa a lancé un appel solennel aux éducateurs grévistes.
Lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa le 11 octobre, elle a souligné l’importance du patriotisme dans la reprise des cours, alors que le pays entame une période cruciale pour la scolarité des enfants. Sa déclaration intervient dans le cadre des 100 jours de son gouvernement, un moment clé pour dresser un premier bilan et aborder les enjeux actuels.
Les enseignants des écoles publiques, en grève depuis la rentrée scolaire, revendiquent une augmentation de salaire substantielle, espérant voir leurs rémunérations atteindre 500 dollars par mois. Face à ces revendications, Mme Suminwa a rappelé l’existence d’une commission paritaire qui a travaillé sur des solutions progressives. Elle a affirmé que des accords avaient été pris entre le gouvernement et les syndicats pour répondre à ces préoccupations, mais que des efforts supplémentaires seraient nécessaires.
Dans son discours, la Première ministre a insisté sur la “bonne volonté” de son gouvernement, qui, bien qu’encore nouvellement installé, a déjà pris des mesures pour aborder la question des salaires des enseignants. Elle a précisé que les discussions avaient eu lieu dans le cadre d’un budget hérité de l’administration précédente, mais qu’une fois le nouveau budget approuvé, des avancées supplémentaires pourraient être envisagées pour améliorer la situation des enseignants.
Judith Suminwa a clôturé son intervention en appelant à un élan de solidarité et de patriotisme, soulignant que la poursuite de la grève risquait de pénaliser les enfants et de compromettre leur année scolaire. “Nous devons penser à l’avenir de nos enfants”, a-t-elle affirmé, insistant sur la nécessité d’éviter une année blanche et d’assurer au moins un accès à l’éducation pour tous.