Kinshasa, 15 octobre 2024- Un rapport explosif de l’Environmental investigation agency (EIA), publié le 14 octobre 2024, met en lumière le trafic de bois illégal en République Démocratique du Congo, ciblant notamment deux grandes entreprises chinoises.
Ces révélations soulignent la gravité de la situation forestière du pays, où près des deux tiers de la production de bois en 2022-2023 n’a pas respecté le code forestier, qui vise à éliminer progressivement les exportations de grumes.
Les accusations portées par l’EIA sont lourdes : coupe de bois illégale, falsifications de documents et dépassements des quotas d’exportation. Selon les enquêtes sur le terrain, les représentants de ces sociétés auraient avoué qu’obtenir des permis et contourner les règles est devenu une pratique courante en RDC, alimentée par la corruption.
Les impacts de ces pratiques sont alarmants, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour les communautés locales dépendant des forêts. En réponse aux accusations, la société Wan Peng rejette fermement les allégations, affirmant qu’elle “respecte les quotas et qu’elle a même construit la plus grande scierie du pays.”
Malgré ces dénégations, le rapport de l’EIA soulève des questions cruciales sur la durabilité et l’éthique des pratiques d’exploitation forestière en RDC, mettant en lumière la nécessité d’une vigilance accrue pour protéger les précieuses ressources naturelles du pays.