Kinshasa, 21 octobre 2024- Malgré un cessez-le-feu censé instaurer la paix depuis le 4 août, la province du Nord-Kivu est de nouveau le théâtre de combats intenses entre les résistants Wazalendo et les rebelles du M23. Le 20 octobre, des affrontements ont éclaté, permettant au M23 de prendre le contrôle de plusieurs villages clés, dont Kalembe, à seulement 35 kilomètres de Pinga, une zone minière stratégique.
Les rebelles, soutenus par le Rwanda, poursuivent leur offensive, avançant jusqu’à Ihula, à 8 kilomètres de Kalonge. Malgré les efforts de résistance des Wazalendo, la situation semble désespérée pour les forces locales. Les tensions s’intensifient, et les rumeurs d’une offensive visant à s’emparer des gisements miniers de Walikale circulent, rappelant la récente histoire de conquête au Masisi.
Cette escalade des violences pousse des milliers de civils à fuir leurs foyers, cherchant refuge loin des combats. Les cris d’alarme montent, et la population redoute une prise de contrôle totale par les rebelles, alors que l’armée congolaise, tout en affirmant respecter le cessez-le-feu, semble de plus en plus passive face à cette avancée.
Des voix comme celle de l’ancien député national Juvénal Munubo s’élèvent pour dénoncer l’inaction des FARDC et appellent à une mobilisation urgente pour soutenir les résistants. Il prévient que l’accès aux richesses minières pourrait renforcer le M23, rendant d’autant plus critique la situation actuelle.