Kinshasa, 08 novembre 2024- Au cœur des débats des états généraux de la justice qui se déroulent à Kinshasa, les participants ont unanimement reconnu l’impératif de réformer le secteur judiciaire. Lors de la séance plénière du jeudi, les intervenants ont mis en lumière l’importance d’appliquer et de respecter les textes en vigueur pour garantir l’intégrité et l’efficacité du système judiciaire congolais.
Les organisateurs ont présenté un rapport révélateur sur les faiblesses observées depuis les précédents États généraux de 2015, soulignant que l’absence de volonté politique a conduit à un désengagement dans l’application des résolutions adoptées. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir du système judiciaire et à la confiance des citoyens dans la justice.
Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a abordé des problématiques cruciales, notamment la nécessité de corriger les erreurs matérielles dans le cadre du contentieux électoral. Il a insisté sur le fait qu’une telle correction est essentielle pour maintenir la paix sociale, car chaque erreur peut potentiellement violer des droits fondamentaux.
Dans un élan de propositions constructives, Kamuleta a recommandé une sensibilisation accrue des militants des partis politiques à l’acceptation des résultats électoraux et a souligné l’importance de préserver l’image des juges. De plus, il a appelé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à renforcer la formation de son personnel pour éviter les dérives et garantir des élections transparentes.
Ces suggestions visent à instaurer un climat de confiance et de respect mutuel au sein du processus électoral congolais.