Kinshasa, 15 novembre 2024- Dans un contexte où l’exploitation minière illégale gangrène la province du Sud-Kivu, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a plaidé pour un retour de la Police des mines.
Lors d’une séance au parlement, il a souligné les préoccupations croissantes concernant les territoires de Mwenga, Shabunda et Fizi, où les activités illégales se multiplient. Cette initiative vise à restaurer l’ordre et à protéger les ressources naturelles, essentielles au développement économique de la région.
Le ministre des Mines, Kizito Pakapomba, a également pris la parole pour exposer les défis auxquels fait face ce secteur stratégique. Il a évoqué la nécessité de rétablir l’autorité de l’État face à la montée des exploitations illégales, souvent soutenues par des sociétés étrangères. L’intimidation des services administratifs par les forces de l’ordre, censées garantir la sécurité des sites miniers, aggrave encore la situation, mettant en péril les conditions de vie des populations locales.
Malgré une session parlementaire de plus de 11 heures, les élus nationaux, bien que frustrés par le manque d’avancées concrètes, ont formulé des recommandations pour améliorer la gestion des ressources minières. Ce débat démontre la volonté croissante de mettre fin à l’anarchie dans le secteur minier et de redonner aux populations l’espoir d’un avenir meilleur, à travers une exploitation responsable et respectueuse des lois en vigueur.