Kinshasa, 26 novembre 2024- Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a révélé ce dimanche que les trois policiers impliqués dans l’interpellation brutale de l’opposant politique Delly Sesanga, lors d’une manifestation à Kinshasa, sont en fuite et activement recherchés. Cette affaire continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique.
L’incident, survenu le 14 novembre, a été largement condamné après la diffusion d’une vidéo montrant les violences policières exercées sur Delly Sesanga. Lors de la 22ᵉ réunion du Conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi a exprimé son indignation face à ces agissements, soulignant l’importance d’une meilleure gestion des manifestations publiques et rappelant que de telles pratiques n’ont pas leur place dans un État démocratique.
Delly Sesanga, accompagné d’une autre figure de l’opposition, avait été interpellé puis relâché le même jour. Ils distribuaient des tracts dans le cadre de leur mouvement “Sursaut patriotique”, dénonçant un projet de révision constitutionnelle et rejetant toute tentative d’instaurer un troisième mandat pour Félix Tshisekedi. Cet incident a mis en lumière les tensions politiques croissantes à l’approche des échéances électorales.
L’opposition a prévu une série d’actions pour intensifier sa mobilisation, dont un rassemblement majeur annoncé le 16 décembre, coïncidant avec l’anniversaire du référendum constitutionnel de 2005. La gestion des manifestations reste un sujet délicat pour le régime, alors que les garanties constitutionnelles, notamment l’article 23 sur la liberté d’expression, continuent d’être au cœur des débats.