Kinshasa, 01 décembre 2024- Le président Félix Tshisekedi a reçu un accueil des plus chaleureux lors de son arrivée à Isiro, où des milliers de personnes mobilisées l’attendaient avec ferveur à l’aéroport d’Isiro-Matari et au centre-ville. Accompagné de la Première Dame, il s’est adressé à ses compatriotes pendant une demi-heure au carrefour de la poste, alternant messages de foi, de développement et d’engagement citoyen.
Dans son discours, le chef de l’État a d’abord exprimé sa gratitude pour l’accueil exceptionnel réservé par la population, avant de rappeler l’objet de sa visite : “Je suis venu voir les travaux entamés pour développer notre province et pour la célébration des 60 ans du martyre de la Bienheureuse Anuarite.” Cette double mission a permis au président d’ancrer son message dans une dynamique à la fois spirituelle et politique.
Revenant sur les tristes événements liés à la Bienheureuse Anuarite, le chef de l’État a mis en garde contre ceux qui continuent à soutenir des rébellions dans le pays. “Vous ne devez pas accepter ce genre d’offres, même s’il s’agit de vos frères”, a-t-il martelé, appelant la population à refuser toute forme de division et d’insécurité. Ce message, délivré à la veille des célébrations de cette figure emblématique, résonne comme un appel à la paix et à la cohésion nationale.
Au-delà de ces thématiques, le Président a également abordé la question sensible de la révision de la constitution, sujet qui avait déjà suscité des débats lors de sa récente visite à Kisangani. Tout en écartant l’idée d’un troisième mandat, il a affirmé : “Personne ne peut nous interdire de réfléchir sur notre constitution, soit-il prêtre ou pasteur.” Une déclaration qui reflète sa volonté de maintenir un dialogue ouvert tout en clarifiant ses intentions.
Le séjour présidentiel culminera ce lundi 2 décembre avec une grande messe marquant la fin du pèlerinage des 60 ans de la Bienheureuse Anuarite. Ce moment de recueillement et de foi, partagé avec la population, vient renforcer le lien entre le chef de l’État et les habitants d’Isiro, dans une démarche mêlant foi, développement et vigilance citoyenne.