Kinshasa, 05 décembre 2024- Face aux embouteillages devenus un véritable casse-tête pour les habitants de Kinshasa, Jean-Pierre Bemba, Vice-premier ministre des Transports, estime que la situation n’est pas insolite. Selon lui, les Kinois devraient s’habituer à ce phénomène mondial, qu’il considère comme une réalité commune à toutes les grandes métropoles.
“Les embouteillages ne sont pas spécifiques à Kinshasa, ils existent partout dans le monde. Paris, Le Caire, Abidjan, ce sont autant de villes où les embouteillages sont également fréquents. Je demande donc aux Kinois de ne pas considérer cela comme étrange et de s’adapter“, a-t-il déclaré, tout en relativisant l’ampleur de la situation.
Cependant, pour de nombreux habitants, le problème va bien au-delà d’une simple adaptation. À Kinshasa, les embouteillages sont exacerbés par le manque criant d’infrastructures routières adéquates. Des artères principales, telles que le boulevard Lumumba, sont en mauvais état, avec des sections critiques comme le saut-de-mouton de Debonhomme et celui de Pascal à Masina marquées par des nids-de-poule.
Le gouvernement provincial avait tenté d’instaurer un système de circulation alternée sur certaines routes, mais cette mesure s’est révélée inefficace. Même le chef de l’État, Félix Tshisekedi, s’est rendu sur le terrain, notamment au rond-point Magasin, pour évaluer l’ampleur du problème. Malgré ces initiatives, la circulation reste un défi majeur pour la capitale.
En attendant des solutions concrètes et durables, les Kinois continuent de perdre des heures dans les embouteillages, au détriment de leur productivité et de leur qualité de vie. La déclaration de Jean-Pierre Bemba suscite des réactions partagées, certains appelant à des actions immédiates pour améliorer la situation.