Kinshasa, 19 décembre 2024- Le bourgmestre de la commune de Matete, Jules Mukumbi, a annoncé mardi dernier une nouvelle mesure qui pourrait surprendre bon nombre de responsables religieux : un frais de 20 dollars américains pour obtenir l’autorisation d’organiser une veillée de prière. Cette décision intervient dans le cadre des réglementations locales sur le bruit et le respect de la tranquillité publique. Elle concerne spécifiquement les veillées de fin d’année, prévues pour les nuits du 24 au 25 décembre et du 31 décembre au 1er janvier.
Le bourgmestre s’appuie sur plusieurs textes législatifs, dont l’Ordonnance n° 64 de 1925 contre le tapage nocturne et des décrets plus récents pour justifier cette mesure. “Conformément à l’Ordonnance n° 64 et aux régulations de la ville, nous demandons aux responsables des églises de prendre contact avec le service de Développement rural et communautaire (DERCO) pour effectuer les formalités administratives nécessaires à l’organisation de leurs veillées de prière”, a précisé Jules Mukumbi dans son communiqué.
Cette décision a suscité des réactions partagées au sein de la population. D’un côté, certains estiment qu’elle est nécessaire pour encadrer les nuisances sonores et garantir la sécurité publique, en particulier en période de fêtes. De l’autre, plusieurs responsables religieux se demandent si cette taxe n’ajoutera pas une charge supplémentaire aux fidèles déjà éprouvés par la crise économique.
Il est à noter que cette mesure intervient dans un contexte où, chaque année, les églises organisent des veillées de prière à travers toute la République Démocratique du Congo, en particulier lors des fêtes de Noël et du Nouvel An. L’imposition d’un frais pourrait, ainsi, marquer un tournant dans la manière dont ces événements seront organisés à l’avenir dans la commune de Matete.