Kinshasa, 15 janvier 2025- Dans un coup de filet spectaculaire, la Police nationale congolaise (PNC) a arrêté 18 présumés bandits à main armée dans la province de Kinshasa. Parmi eux, un nombre inquiétant de policiers et quelques militaires, surnommés « Poustura », en raison des tracasseries infligées aux citoyens. Cette opération marque une étape significative dans la lutte contre l’insécurité dans la capitale.
Selon le Commandant de la Police de Kinshasa, Blaise Kilimbalimba, ces individus se livraient à des actes criminels variés : visites domiciliaires non autorisées, déviations de missions officielles et violations flagrantes des consignes. Leurs activités criminelles, souvent perpétrées à moto, incluaient l’extorsion et le vol, semant la terreur sur leur passage.
“Ces individus, sous couvert de leurs uniformes, se comportaient comme des bandits ordinaires”, a affirmé le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba. Il a souligné la nécessité pour les forces de l’ordre de faire preuve d’intégrité, ajoutant qu’il est inconcevable de prétendre instaurer l’ordre public si les agents eux-mêmes enfreignent la loi.
Face à cette situation préoccupante, la police a pris des mesures fermes pour restaurer la sécurité. “Nous poursuivons activement les auteurs de ces actes déviants jusqu’à leur dernier retranchement”, a assuré le chef de la police, promettant de rendre la tranquillité à la ville de Kinshasa.
Les présumés criminels seront traduits en justice : certains jugés en procédure de flagrance, d’autres suivant la procédure normale. Blaise Kilimbalimba a insisté sur le caractère pédagogique de cette présentation, espérant dissuader d’autres membres des forces de l’ordre de céder à la tentation du crime.
Enfin, lors de la présentation des suspects, cinq armes de guerre saisies ont été exhibées, soulignant la gravité des faits. Cette action énergique de la police constitue un avertissement clair : l’impunité ne sera plus tolérée dans les rangs de ceux censés protéger la population.