Kinshasa, 06 février 2025- La guerre qui oppose le M23 aux Forces armées de la RD Congo (FARDC) dans l’Est du pays impacte désormais le football national. La phase aller de la Ligue 1 peine à se terminer, compromettant le bon déroulement de la saison. Face à l’insécurité et aux restrictions de déplacement, plusieurs équipes du Nord et du Sud-Kivu se retrouvent dans l’incapacité de jouer leurs matchs en retard.
Les clubs les plus touchés sont notamment l’Étoile du Kivu et Bukavu Dawa, tous deux empêchés de rejoindre Kindu pour affronter respectivement l’AS Maniema Union et un autre adversaire prévu au calendrier. Le manque de moyens de transport, aggravé par l’insécurité dans la région, bloque leurs déplacements, ce qui fausse le déroulement du championnat.
L’Étoile du Kivu devait se rendre à Kindu dimanche dernier mais n’a pas pu le faire faute d’avion. Cette situation a contraint le club à déclarer forfait, alors que l’équipe lutte pour le maintien en Ligue 1. Même difficulté pour Bukavu Dawa, qui ne pourra pas disputer son match prévu ce mercredi 5 février, créant une accumulation de rencontres non jouées.
Face à cette impasse, la Fédération congolaise de football (FECOFA) a convoqué une réunion de crise ce jeudi. L’objectif est d’évaluer les conséquences de ces reports et d’examiner les solutions possibles pour achever la saison dans les délais. La date butoir pour la clôture du championnat est fixée au 31 mai, un délai qui pourrait devenir intenable si la situation sécuritaire ne s’améliore pas rapidement.
En décembre dernier, la FECOFA avait déjà prévenu que la publication du calendrier de la phase retour dépendrait de l’achèvement des matchs aller. Avec ces nouveaux retards, l’organisation du reste de la saison est désormais menacée. Les instances dirigeantes du football congolais doivent trancher rapidement sous peine de voir le championnat national sombrer dans l’incertitude.
Au-delà du football, cette crise reflète une réalité plus large : l’impact des conflits armés sur la vie quotidienne en RDC. Alors que les affrontements continuent d’endeuiller l’Est du pays, les conséquences s’étendent jusqu’au domaine sportif, illustrant une fois de plus la fragilité des infrastructures et des compétitions nationales face aux violences persistantes.