Kinshasa, 06 février 2025- Déterminé à contribuer à la stabilisation de l’Est de la RDC, Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), a insisté mercredi sur l’importance d’une meilleure coordination entre les processus de paix de Luanda et de Nairobi. Selon lui, ces deux cadres de négociation offrent la meilleure chance d’aboutir à une résolution durable du conflit entre la RDC et le Rwanda.
À seulement 48 heures du sommet conjoint entre la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’EAC, l’ancien président kenyan a affirmé avoir transmis son rapport aux principales organisations régionales et à l’Union africaine. Il a souligné que “ce n’est que par une coordination étroite des négociations bilatérales entre le Rwanda et la RDC et du processus de dialogue inter-congolais que cette crise pourra être menée à une conclusion fructueuse”.
Convaincu que les initiatives de Luanda et de Nairobi sont les plus prometteuses pour parvenir à la paix, Kenyatta a néanmoins averti qu’une véritable volonté politique et une coopération régionale renforcée sont indispensables. Il a mis en garde contre une aggravation de la situation sécuritaire si ces efforts ne bénéficient pas d’un soutien continu de la communauté internationale et des dirigeants de la région.
“Il existe une solution africaine à ce problème africain, et elle repose sur le retour de la RDC et du Rwanda à la table des négociations”, a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité de canaliser les dynamiques politiques et sociales de l’Est de la RDC vers une trajectoire de paix et de réconciliation, notamment par le dialogue intra-congolais.
Dans son rapport aux instances régionales, Uhuru Kenyatta a détaillé les multiples efforts diplomatiques qu’il a menés. Il a rencontré divers acteurs politiques, civils et militaires afin de favoriser une solution concertée. Parmi les actions entreprises, il a cité des discussions avec des groupes armés, dont le M23, des mesures de confiance avec des organisations de défense des droits civiques et des femmes, ainsi que l’organisation de conférences de haut niveau pour identifier des solutions viables au conflit.
Alors que les combats s’intensifient dans l’Est de la RDC, la prochaine étape cruciale sera le sommet conjoint de la SADC et de l’EAC. Reste à savoir si les dirigeants de la région sauront saisir cette opportunité pour renforcer les processus de paix en cours et éviter une nouvelle escalade du conflit.