Kinshasa, 04 mars 2025- La ville de Goma, déjà marquée par l’occupation du M23, a connu une nouvelle vague d’inquiétude dans la nuit du 2 au 3 mars. Aux alentours de 3 heures du matin, des rebelles ont pris d’assaut l’hôpital CBCA/Ndosho, enlevant au moins 112 personnes. Parmi elles, des patients récemment guéris et leurs accompagnateurs, accusés d’être des militaires ou des combattants Wazalendo cachés dans l’établissement.
Selon plusieurs sources locales, les personnes enlevées ont été emmenées vers une destination encore inconnue. Quelques heures plus tard, une dizaine de civils ont été relâchés après des vérifications. Ces libérations partielles ne suffisent pas à apaiser l’angoisse des familles, sans nouvelles des autres captifs.
Cette opération s’inscrit dans une série de raids menés par le M23 dans les structures hospitalières de Goma. La semaine dernière, l’hôpital Heal Africa avait déjà été ciblé. Ces actions illustrent une volonté des rebelles de traquer les présumés opposants, même au sein des lieux de soin.
L’absence d’informations précises sur le sort des personnes emmenées alimente la psychose au sein de la population. Les Gomaois vivent dans la crainte permanente d’être arrêtés arbitrairement. L’incertitude et la peur se renforcent à mesure que le M23 impose son contrôle sur la ville.
Contactés, les responsables de l’hôpital CBCA/Ndosho n’ont pas souhaité s’exprimer sur cette opération. De leur côté, les autorités congolaises peinent à réagir face à ces enlèvements répétés. Pendant ce temps, l’inquiétude grandit parmi les habitants, qui redoutent une intensification de la répression.
Alors que la situation demeure incertaine, une question persiste : où sont passées ces 112 personnes ? Les familles attendent des réponses, tandis que Goma continue de vivre sous la menace permanente du M23.