Kinshasa, 28 mars 2025- La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba, a tranché sans détour : l’ancien président Joseph Kabila n’a “aucun rôle” dans les efforts en cours pour résoudre la crise sécuritaire à l’Est du pays. Une déclaration qui vient confirmer la volonté du gouvernement actuel de tenir l’ex-chef de l’État à l’écart des discussions.
Cette mise à l’écart n’est pas surprenante. Félix Tshisekedi a déjà pointé du doigt son prédécesseur comme l’un des commanditaires du M23, le groupe rebelle qui déstabilise l’Est de la RDC. Lorsqu’il a évoqué, le 22 février, la formation d’un gouvernement d’union nationale, il avait d’ailleurs exclu d’emblée “tous ceux qui complotent contre le pays”.
Le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de Kabila, a également refusé de participer aux consultations menées par le conseiller spécial en matière de sécurité, Éberande Kolongele. Un refus qui confirme l’impasse politique entre l’ancien régime et le pouvoir actuel.
Pourtant, certains estiment que Kabila, en raison de son influence passée et de ses liens dans la région, pourrait faire partie de la solution. “S’il est réellement l’un des problèmes dans cette crise sécuritaire, il ne serait toutefois pas illogique qu’il soit associé comme une partie de la solution”, analyse un observateur politique.
Pour l’instant, seule l’initiative menée par la CENCO et l’ECC semble ouverte à un dialogue avec l’ancien président à travers leur Pacte social pour la paix. Mais face à la méfiance du pouvoir en place, le rôle de Joseph Kabila dans la résolution de la crise reste plus que jamais incertain.