Kinshasa, 23 avril 2025- Le compte à rebours est lancé. Le Gouvernement provincial de Kinshasa a donné un ultimatum de 48 heures aux occupants illégaux de la Baie de Ngaliema pour libérer les abords du fleuve Congo. À l’issue de ce délai, toutes les constructions anarchiques seront démolies sans autre préavis.
Cette opération s’inscrit dans le cadre des directives du Gouvernement central, qui entend remettre de l’ordre dans l’aménagement urbain. En ligne de mire : le respect des normes urbanistiques, mais aussi la sécurisation des zones à haute valeur stratégique, telles que les emprises publiques et les servitudes naturelles.
Au cœur des préoccupations figure notamment la protection de l’usine de captage d’eau de la Regideso, dont le bon fonctionnement est mis en péril par l’occupation désordonnée des berges. Les autorités affirment agir pour éviter une crise d’accès à l’eau potable, vitale pour une ville de plus de 15 millions d’habitants.
Ce coup de force intervient dans un contexte tendu : Kinshasa a récemment été frappée par de fortes pluies qui ont causé des pertes en vies humaines et révélé, une fois de plus, la vulnérabilité de certains quartiers construits sans respect des normes. Les occupations illégales sur les sites à risque sont désormais dans le viseur.
La population concernée est donc invitée à évacuer les lieux volontairement. Passé le délai fixé, les bulldozers entreront en action. Le gouvernement provincial insiste : il ne s’agit pas seulement d’un acte de répression, mais d’une mesure de salut public face à un urbanisme devenu incontrôlable.