Kinshasa, 08 mai 2025- Le conclave s’est ouvert dans une atmosphère solennelle mercredi au Vatican, mais le premier vote des 133 cardinaux réunis dans la chapelle Sixtine n’a pas permis de désigner un successeur au pape François. En début de soirée, une épaisse fumée noire s’est élevée au-dessus du toit, symbole d’un scrutin non concluant et d’une Église encore en réflexion.
Parmi les cardinaux électeurs venus de plus de 70 pays, la voix du Congolais Fridolin Ambongo compte, tout comme celles de ses pairs, dans cette quête spirituelle et stratégique du 267e pape de l’Église catholique romaine. Comme le veut la tradition depuis 1878, le premier tour de vote échoue rarement à produire un nom. Il sert souvent à prendre la température du collège cardinalice.
Le conclave se poursuit donc ce jeudi 8 mai avec jusqu’à quatre nouveaux scrutins prévus. Deux votes auront lieu dans la matinée, deux autres dans l’après-midi, dans le même huis clos rigoureux qui interdit tout contact avec l’extérieur. La couleur de la fumée noire ou blanche continuera d’indiquer au monde l’issue de chaque tour.
Si un cardinal obtient les deux tiers requis, soit 89 voix, la chapelle Sixtine s’illuminera de blanc et les cloches de la basilique Saint-Pierre retentiront. Le moment tant attendu du “Habemus Papam” s’ensuivra, suivi de la première bénédiction “Urbi et Orbi” du nouveau souverain pontife, face à une foule rassemblée sur la place Saint-Pierre.
Mais si les scrutins de ce jeudi échouent encore à dégager un nom, une pause de 24 heures est prévue après trois jours de vote sans résultat. Ce temps mort spirituel permettra aux cardinaux d’échanger librement, de prier et de méditer, avant de reprendre le processus d’élection.
En attendant la fumée blanche, le monde catholique retient son souffle. Le conclave n’est pas seulement un choix religieux, il dessine aussi les contours politiques, sociaux et doctrinaux de l’Église pour les décennies à venir.