Kinshasa, 24 mai 2025- Le discours de Joseph Kabila, prononcé le vendredi, continue de faire réagir la classe politique congolaise. L’ancien président a lancé une charge virulente contre le régime actuel, dénonçant « la tyrannie, l’usurpation du pouvoir, l’injustice, l’incompétence, le tribalisme, les divisions et la déliquescence de l’État ».
Pour certains opposants, cette sortie marque bien plus qu’un retour politique : elle constitue un appel à la mobilisation nationale. Seth Kikuni, ancien candidat à la présidentielle, n’a pas tardé à saluer la portée de ce message. “Son discours a sonné l’heure d’une plus grande résistance contre le pillage organisé, la faillite économique et l’humiliation nationale”, a-t-il déclaré sur son compte X.
Dans une analyse plus engagée, Kikuni va plus loin. “Il ne s’agit pas d’un simple plaidoyer, mais d’un manifeste pour une RDC retrouvée et restaurée. Trois objectifs à court terme à retenir : fin de la tyrannie, reconstruction de l’armée, vraie réconciliation nationale. Que chacun joue sa partition”, a-t-il ajouté.
Alors que la scène politique semble s’enflammer, Kabila ne s’est pas contenté des mots. Il a également présenté un plan structuré en 12 points pour sortir la RDC de l’impasse, articulé autour de la restauration de l’État de droit, du désarmement, de la souveraineté et de la bonne gouvernance.
Ce discours, au-delà de son contenu, vient raviver les tensions entre anciens et nouveaux pouvoirs. Mais il révèle surtout une volonté croissante, au sein de l’opposition, de faire émerger une nouvelle dynamique politique autour des failles du système actuel.