Kinshasa, 3 juillet 2025- Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Goma, dans la province du Nord-Kivu, le mouvement rebelle AFC-M23 a conditionné la reprise des négociations de Doha à une série d’exigences adressées au gouvernement congolais. Le groupe affirme vouloir des garanties claires avant toute avancée dans le processus de paix.
Le mouvement déclare qu’il ne prévoit ni d’attaques contre d’autres villes, ni de retrait de ses positions stratégiques actuelles, tant que ses revendications ne sont pas satisfaites.
«Nous avons déjà accompli dix gestes de bonne foi, notamment le cessez-le-feu, l’ouverture de corridors humanitaires, la libération de certains prisonniers et l’arrêt de nos avancées militaires», ont déclaré les responsables de l’AFC-M23.
Parmi les principales conditions posées figurent la reconnaissance officielle par Kinshasa du processus de Doha et de la délégation congolaise y prenant part, la levée des mandats d’arrêt visant les cadres du mouvement, la libération des personnes arrêtées pour leur lien présumé avec l’AFC-M23, ainsi que la réouverture des banques dans les zones sous leur contrôle, mesure jugée essentielle par le groupe.
De son côté, le gouvernement congolais réaffirme sa volonté de résoudre la crise par des voies pacifiques, tout en insistant sur des principes non négociables, notamment le refus de toute légitimation de la rébellion.
Pour rappel, après la signature de l’accord de Washington entre Kigali et Kinshasa, le Qatar, hôte du processus de Doha, avait encouragé les deux parties à reprendre les pourparlers afin de parvenir à une solution durable pour mettre fin aux violences à l’Est de la République démocratique du Congo.