Kinshasa, 06 juillet 2025- Le président de la République, Félix Tshisekedi, a exigé l’exclusion immédiate de toutes les Forces armées de la RDC (FARDC), les militaires reconnus coupables de violences sexuelles, en particulier dans les zones de conflit de l’Est du pays.
Cette décision intervient dans un contexte de recrudescence inquiétante des violences sexuelles liées aux conflits armés, notamment dans les territoires affectés par l’insécurité persistante, causée par la résurgence des groupes rebelles M23-AFC, que Kinshasa continue d’accuser d’être appuyés par le Rwanda.
“Le président de la République a formellement instruit le ministre de la Défense nationale d’exclure de l’armée tout militaire coupable, de documenter les abus, et de faire signer des engagements fermes au commandement militaire”, a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu du dernier Conseil des ministres.
Félix Tshisekedi a également exigé des mesures urgentes, coordonnées et irréversibles. Il a chargé le Vice-Premier ministre de l’Intérieur de mettre en œuvre le plan d’action de la Police nationale congolaise contre les violences sexuelles, de désigner un point focal dédié à cette lutte, et d’interdire toute promotion des agents impliqués dans ces crimes.
Sur le volet judiciaire, le chef de l’État a mandaté le ministre intérimaire de la Justice de prendre des mesures concrètes pour engager sans délai des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés, sans aucune tolérance. Il a aussi évoqué la nécessité de réformes législatives à la hauteur de la gravité des faits.
Par cette prise de position ferme, Félix Tshisekedi souhaite instaurer une politique de tolérance zéro et faire de la lutte contre les violences sexuelles une priorité nationale.