Goma, 22 février 2022- Dans son communiqué de presse de ce mardi 22 février, Médecin Sans Frontières (MSF) évoque plusieurs faits ayant traits aux violences perpétrées contre les actions humanitaires enregistrées dans la partie Est de la RDC, dont l’Ituri et le Nord Kivu.
Ce dernier, interpelle la délégation de l’ONU dans cette partie de la RDC. Pour cette structure, les attaques rebelles dans cette partie ont des retombées Telque la privation de l’assistance humanitaire à la population affectée.
« En juin 2021, l’hôpital de Boga en Ituri que nous soutenions depuis deux ans, était pillé et incendié privant la population du district de soins. En octobre dernier, un nouveau seuil a été franchi lorsque nos équipes MSF dans un convoi, pourtant bien identifié, ont été prises pour cible entre les territoires de Kobu et Bambu. Attaque au cours de laquelle, deux de nos collègues ont été grièvement blessés. Cette violence, nous scandalise car elle vise intentionnellement par sa fréquence et son intensité à priver les populations d’une assistance humanitaire qui est souvent son dernier espoir. Votre visite dans l’Est du pays nous permet de vous interpeller ainsi que tous les acteurs nationaux, provinciaux et locaux sur l’absolue nécessité pour tous les porteurs d’arme de respecter les civils, les structures de santé et l’aide humanitaire » indique ce communiqué.
Le MSF poursuit que la venue d’une délégation des Nations Unies donne l’occasion d’interroger l’ONU, la communauté des bailleurs de Fonds et les humanitaires sur le déploiement de l’assistance face à la crise en Ituri. Pour lui, L’assistance humanitaire se devait dans le respect de ses principes dont neutralité et l’impartialité pour atteindre toutes les communautés affectées par ce terrible conflit, ce qui n’est pas le cas actuellement selon cette organisation.
« Cette aide neutre et impartiale se trouve aujourd’hui compromise par la violence mais aussi par le manque de déploiement auprès de toutes les communautés qui en sont victimes. Il est urgent que l’assistance respecte les principes humanitaires et ne soit plus l’otage de la politique » conclut ce communiqué.
Depuis plusieurs années, les populations civiles, les structures de santé, les personnels médicaux et humanitaires sont pris pour cible dans l’Est du Congo.
Alors que les besoins des populations vulnérables augmentent, l’espace humanitaire et l’accès aux soins pour les populations diminuent.
Dido Kayembe