Kinshasa,11 Juin 2022- Du jour au jour, des morts et des malades sont enregistrés à Kabombwa, un village situé à une dizaine de kilomètres de la commune de Fungurume dans la province du Lualaba, ce, suite à la pollution de l’environnement que les habitants de cette partie attribuent à la société Tenke Fungurume Mining (TFM).
Lors de la dernière descente effectuée par le réseau des journalistes investigateurs du Congo via sa rédaction d’enquete.cd, le constat sur terrain est amère et la situation s’est de plus en plus empirée depuis la première descente effectuée en novembre 2021. La population meurt à petit feu suite aux divers maladies notamment dermatologiques suite à l’usage de l’eau de la rivière dans la quelle la société TFM aurait déversé ses rejets liquides par le truchement de l’une de ses usines de production de la chaud à environ 5 kilomètres de lieux d’habitation.
» L’eau que nous consommons des années et des années est devenue polluée; depuis que les maladies ont commencé notamment la teigne et d’autres maladies dermatologiques, les infections et les avortements, nous avons alerté et TFM nous a amené un docteur qui nous avait par la suite donné des produits qui selon lui devaient soigner dans 28 jours mais jusque-là les maladies n’ont pas disparus « lâche le chef de cellule.
Selon le bilan en notre possession, 12 morts ont été enregistrés entre mi-décembre 2021 et début juin dont le dernier cas date du 1er Juin dernier; celui d’un bébé né avec une malformation congénitale.
Dans un entretien exclusif nous accordé par le chef de cette cellule ( village), plus de 700 cents malades souffrant notamment de problèmes de respiration, des maladies dermatologiques avec l’apparition des boutons jusqu’aux parties intimes actuellement internés à l’hôpital de Fungurume avec le financement de la société TFM.
» Sur proposition du Bourgmestre de la commune de Fungurume, nous avons commencé a amené des malades à l’hôpital que TFM avait disponibilisé, le premier lot comptait 91 malades le 26 Mars 2022 , le deuxième lot du 6 Avril comptait 143 personnes une semaine après nous avons amené 71 personnes avant d’amener le 20 Avril 192 personnes à l’hôpital, le 27 Avril nous acheminé avec la jeep de TFM 137 malades , lors du 6em voyage, nous avons déposé 72 malades et le 25 Mai nous avons envoyé 122 malades et le dernier lot comptait 112 patients malades et son pris en charge par TFM et nous comptons jusqu’ici 12 personnes « a révélé le chef de cellule.
Un silence où une complicité des autorités ?
En dépit des alertes faites sur ce dossier par les journalistes enquêteurs, un silence règne parmi les décideurs et l’inaction caractérise ces derniers en même temps les âmes disparaissent.
Selon les témoignages recueillis dans ce village, l’autorité provinciale aurait ordonné lors de sa descente, la délocalisation du village ; une décision qui n’est jamais été exécutée malgré plusieurs démarches entretenues par les victimes.
» Le gouverneur Fifi Masuka était venue nous visiter et elle avait ordonné la délocalisation de la population entière mais jusque-là rien n’avance « a déclaré un habitant du village.
Ces victimes de la pollution promettent dans un futur proche d’organisation une manifestation pour dénoncer cette situation.
Rédaction