Goma, 15 Avril 2023- Quel avenir pour la partie Est du pays ? Le processus de retrait des terroristes déjà en cours, Félix Tshisekedi rejette tout dialogue avec le M23. Dans un message Twitter, le président du M23 estime pour sa part que sans dialogue, pas question du désarmement.
Lors d’un point de presse animé à Kinshasa avec son homologue Suisse Alain Berset en visite en RDC, le président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi a insisté qu’il n’est pas question de dialogue politique avec ce groupe terroriste.
Pendant ce temps, les terroristes du M23 sont entrain de feindre se retirer des différentes entités qu’ils occupaient dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyorangongo dans le Nord-Kivu.
« Je le dis et je tiens à le préciser ; il n’en sera jamais question. C’est au moyen de ces genres de dialogue qu’ils profitent pour nous infiltrer, infiltrer des éléments qui, plus tard, vont créer des revendications fallacieuses et mettre en mal la République Démocratique du Congo » Avait déclaré le président congolais.
Et d’ajouter
» Nous n’allons pas dialoguer parce-que nous avons retenu des leçons du passé d’une part. Mais parce-qu’aujourd’hui aussi, il y a une nouvelle donne. Le parlement a pris une position claire et ferme là-dessus ; il ne sera plus question des négociations politiques avec des groupes qui ont pris des armes contre la République. C’est très clair » A-t-il ajouté.
Selon le plan de Kinshasa, la seule chance qui sera accordée aux quelques citoyens congolais qui se retrouvaient au sein du M23, c’est un retour normal à la vie civile facilité par le gouvernement.
« Ce qui va se passer, c’est le désarmement et la démobilisation tout court. Si ces gens sont des congolais, ils vont devoir accepter de regagner la vie civile et ne plus s’adonner à leurs activités » a répondu le président Tshisekedi à la presse nationale et internationale qui s’avérait excitée sur cette question.
En l’absence du dialogue direct avec Kinshasa, le M23 rejette le désarmement et le cantonnement!
Le mouvement du 23 Mars, à travers son président Bertrand Bisimwa, a réagi à cette déclaration via son compte, ce dernier accuse Félix Tshisekedi de sabotage au processus de pais entamé par l’EAC.
« Le refus par le Président Tshisekedi, du dialogue avec le M23 est un sabotage du processus de paix engagé par l’EAC » Peut-on lire dans un tweet.
Réagissant à la position de Félix Tshisekedi, le porte-parole politique de ce groupe terroriste soutenu selon Kinshasa, par Paul Kagame le président Rwandais, ce dernier affirme que son mouvement rejette la procédure proposée par Kinshasa et dit non au désarmement en l’absence du dialogue direct avec Kinshasa.
« Il ne sera pas question de cantonnement, désarmement et démobilisation tant qu’un dialogue direct ne soit tenu entre les deux parties (Gouvernement Congolais et M23) », écrivait Lawrence Kanyuka dans un Tweet.
Quel avenir pour la partie Est de la RDC ?
L’opinion s’interroge de l’avenir de la partie Est de la RDC en proie depuis plusieurs décennies, des groupes armés. Le M23 qui résiste au désarmement suite en l’absence du dialogue direct avec Kinshasa et Félix Tshisekedi à son tout qui rejette toute sorte de dialogue avec les groupes armés. La balle est donc jettée dans le camp de communauté des pays de l’Est ( EAC).
Déjà différents contingents des pays de l’EAC sont déjà déployés dans la province du Nord-Kivu dans le cadre des résolutions de Naïrobi et Luanda afin de récupérer les entités occupées par le M23.
Il reste à savoir si cette force régionale que beaucoup de citoyens Congolais jugent « d’inutile et d’inactive » pourra maîtriser la situation et non servir aux terroristes de base ailleurs pour relancer les assauts.