Kananga, 3 Juin 2023- Au total 17 filles mineures ont été violées dans les trois derniers mois à Ndemba. Le comité Local d’alerte, alerte sur la montée des violences basées sur le genres.
Les VBG (violences basées sur le genre) et biens d’autres mauvais traitements à l’égard de la femme ne cessent d’être commis dans quelques coins et recoins du territoire de Demba, au Kasaï central (à environ 65 kilomètres de la ville de Kananga)
Seulement pour une durée allant du mois de Mars à celui de Mai de l’année en cours, plus d’une cinquantaine de cas sont signalés par les acteurs sociaux locaux.
Parmi les victimes, COLA note environ 17 cas de filles mineures victimes de viol et 4 pour les jeunes filles commis dans les trois derniers mois.
« Nous avons dû documenté 52 cas au total pendant ces trois derniers mois, parmi lesquels 17 sont pour les mineures victimes de viols, 4 pour les jeunes filles qui sont râpées (la pratique d’enlever les filles pour les acheminer par force dans des maisons pour faire les rapports sexuels et cela devient un mariage, ça se passe dans le secteur de Lombelo) , 30 cas pour les violences physiques et psychologiques à l’égard de la femme et l’autre cas concerne le mariage de deux mineurs (une fille de 14 et un garçon de 17 ans) ; visiblement il y a eu montée, car les trois autres précédents mois, nous avions enregistré moins de cas » A alerté vendredi 02 Juin dernier Marcel Masanka Kabalu, point focal du Comité Local d’Alerte (COLA) des cas des VBG à Demba dans une interview avec enquete.cd.
Cependant, Il déplore la faiblesse de la justice sur place, qui traite amicalement les dossiers de violences sexuelles et celles basées sur les genres, car dit-il, « beaucoup d’auteurs sont arrêtés pour quelques temps et libérés par la suite pour des raisons inconnues ; alors que les victimes se trouvent abandonnées à leur triste sort » . À lui d’ajouter que ces cas deviennent répétitifs parce que ces bourreaux arrêtés et relâchés ne cessent d’user les droits des femmes et jeunes filles de Demba .
Marcel MASANKA Kabalu sollicite l’implication des partenaires humanitaires, des leaders communautaires et des autorités politico-administratives et judiciaires afin que tous les auteurs de ces 52 cas subissent de la loi et que les victimes soient correctement prises en charge.