Kinshasa, 16 Août 2023 – Delly Sesanga, candidat déclaré à la présidentielle en RDC, a exprimé son opinion selon laquelle l’état de siège en vigueur dans l’est du pays depuis plus de deux ans devrait prendre fin. Il exhorte les participants à la table ronde sur l’avenir de cet état d’exception à mettre de côté les intérêts partisans et à choisir la raison.
Selon Sesanga, cet état de siège permanent, décidé par le pouvoir actuel, ne sert qu’à « dissimuler les erreurs stratégiques et diplomatiques », ainsi que le « recul de la souveraineté » de la RDC dans la région. Il affirme que cet état de siège porte « atteinte aux libertés civiques » fondamentales, au fonctionnement de la justice civile et à la liberté d’expression politique, compromettant ainsi la souveraineté populaire et nationale du pays.
Le président du parti Envol souligne que chaque jour, les habitants de l’Ituri et du Nord Kivu subissent les conséquences désastreuses de cette décision prise sans planification adéquate, uniquement à des fins de communication. Il estime que cette situation est inacceptable et s’est toujours opposé à cette mesure qui manque de vision face aux problèmes de sécurité dans l’est du pays.
L’opposant politique critique également le pouvoir en place pour avoir renouvelé mécaniquement et sans débat l’état de siège, dépossédant ainsi l’Assemblée nationale et le Sénat de leurs pouvoirs constitutionnels et laissant le Président de la République et son gouvernement seuls aux commandes.
Selon ce député national, la table ronde actuelle n’est qu’une « échappatoire » pour un régime incapable d’assumer ses décisions et de produire des résultats concrets.
Sacrifier la liberté pour la sécurité ?
Sesanga invite chacun à réfléchir à cette leçon de l’histoire : sacrifier la liberté au nom de la sécurité « conduit à la perte des deux ». Il affirme que d’autres stratégies sont possibles et les défend dans son programme de « Refondation » du Congo.
Il appelle à l’engagement et à la mobilisation de tous pour que le changement tant attendu puisse enfin se concrétiser et que le pays retrouve sa grandeur et sa souveraineté, impliquant travail, abnégation, discipline et sacrifice.
Selon lui, les marches de soutien, les prières, les votes mécaniques ou les tables rondes ne suffiront pas. Il faut un sursaut national pour répondre aux exigences de la défense de la nation. Sesanga rappelle que l’avenir du pays n’est pas prédestiné et que le peuple a le pouvoir de le façonner.