Kinshasa, 7 Septembre 2023- Le député national Iracan Unem Gratien appelle le premier ministre Sama Lukonde à démissionner avec tout son gouvernement avant qu’une motion de censure ne soit initiée contre ce dernier suite à la répression sanglante survenue à Goma qui à coûté la vie à plus d’une cinquantaine de manifestants, selon le nouveau bilan revu à la hausse.
Qualifiant le massacre de Goma d’une » Flagrance avérée » qui dévoile » La complicité et l’echec » De plusieurs membres du gouvernement congolais à bien gérer le pays et protéger sa population, le député national Iracan Unem Gratien annonce une motion de censure contre Sama Lukonde et son gouvernement au cas où ces derniers ne démissionnaient pas dans les jours qui suivent.
Ce dernier qualifie ce qui s’est produit à Goma d’un massacre et s’oppose aux déclarations de la délégation de certains membres du gouvernement Sama qui parlent plutôt d’un dérapage de l’armée. Pour lui, s’il s’agissait d’un dérapage, il s’en serait suivi de l’arrestation des militaires en pleine Commision du forfait.
» Le gouvernement doit cesser de mentir son peuple, s’il s’agissait d’un dérapage comme l’affirment certains de ses membres, une action immédiate de riposte s’en serait suivi sur le champ notamment l’arrestation ou la neutralisation de ces 6 militaire en cours de cette commission de forfait » A-t-il signifié dans son communiqué.
Dans un communiqué publié le jeudi 7 septembre, l’élu de Bunia s’interroge pourquoi l’arrestation ne s’en est-elle pas suivie dans l’immédiat mais plutôt après l’arrivée de la délégation Gouvernementale et pourquoi le gouverneur militaire s’est-il empressé de lancer le message dans les heures qui ont suivi tout en ignorant le massacre.
Par ces interrogations, le député Iracan appelle ses collègues députés nationaux à s’apprêter à signer la motion de censure qui sera lancer dans les prochains afin selon lui, de limoger le gouvernement afin de ne pas être qualifiés de » complice d’un massacre qui se rapproche d’un crime d’Etat » .
Selon le dernier bilan de la répression de la marche contre la Monusco organisée par les membres de la secte mystico-religieuse Wazalendo, environ 50 personnes ont perdu la vie contrairement au premier bilan qui était de 43 morts.
Junior Kanyiki