Kinshasa, 04 Octobre 2023 – L’aménagement hydro-agricole dans la région du Pool Malebo, de Kingabwa à Maluku à Kinshasa, en République démocratique du Congo, est devenu une priorité pour les quartiers locaux.
Selon Mme Luciana Lutula Shoko, directrice exécutive du Centre national de vulgarisation agricole (CNVA), le gouvernement doit s’impliquer pour aider les maraîchers à récupérer leurs terres et à les exploiter de manière pérenne. Sans cet aménagement hydro-agricole, les paysans locaux risquent de perdre leur capacité de production en raison des changements climatiques et des inondations.
Pour garantir la récupération des terres agricoles et stimuler la production, la collaboration entre les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture est essentielle. Il est nécessaire de créer une synergie avec les agriculteurs pour que ces travaux d’aménagement soient durables. De plus, il est crucial de curer les rivières et de mettre en place des infrastructures hydro-agricoles pour permettre aux paysans de continuer à produire.
Outre le quartier de Kingabwa, des sites tels que Masina Rails, Lokali 1 et 2, Mikonga et d’autres jusqu’à Maluku nécessitent également un aménagement hydro-agricole adéquat. Les exploitants agricoles doivent disposer d’espaces sécurisés pour pratiquer l’agriculture sans être affectés par les inondations.
La sécurisation des sites est essentielle pour mettre fin aux problèmes de spoliation que rencontrent les agriculteurs locaux.
En plus de l’aménagement hydro-agricole, il est recommandé d’améliorer les routes d’accès aux exploitations agricoles et de construire des marchés de proximité modernes. Ces mesures faciliteront la commercialisation des produits maraîchers dans l’hinterland de Kinshasa.
L’appel au ministre
Mme Lutula encourage ainsi la visite du ministre de l’Agriculture au Centre de commercialisation des produits maraîchers (CECOMAF) dans la commune de Kimbanseke, où la construction d’un marché moderne est envisagée.
Enfin, pour favoriser le développement agricole, il est crucial de structurer les maraîchers en associations afin d’attirer des partenaires et d’obtenir un soutien adéquat. Les membres de ces associations pourront bénéficier de formations, de fournitures d’intrants agricoles et d’accès à des terres arables.
Avec l’accompagnement du gouvernement, la République démocratique du Congo a le potentiel de développer une production agricole qui contribuera à l’autosuffisance alimentaire de sa population.
Nicolas Kayembe