Kinshasa, 17 Octobre 2023 – Le cessez-le-feu en vigueur depuis le mois de mars entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) est fragile, a déploré la France ce lundi devant le Conseil de sécurité de l’ONU qui discuté de la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs.
« Nous appelons tous les acteurs à préserver ce cessez-le-feu qui est un acquis important pour la sécurité dans la région », a déclaré Alexandre Olmedo, coordinateur politique de la France auprès des Nations unies.
La France encourage les efforts de coordination engagés sous les auspices de l’Union africaine, dans le cadre du format quadripartite, saluant ainsi l’appui apporté par les Nations unies aux processus de paix régionaux.
Ces initiatives incarnent l’esprit des solutions africaines aux problèmes africains soutenu par la France. De plus, la France exhorte les États de la région à respecter les principes cardinaux de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, notamment en ne soutenant pas les groupes armés et en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale des États voisins.
Alexandre Olmedo souligne l’importance de la protection des droits de l’homme et de la lutte contre l’impunité pour une paix durable. Il se félicite de la saisine adressée à la Cour pénale internationale pour enquêter sur les violences commises au Nord-Kivu depuis le début de l’année 2022.
Pillage des ressources
De plus, la France condamne les pillages et les trafics de ressources naturelles dans la région, appelant à l’application des mécanismes de certification régionaux par toutes les parties.
La France réaffirme son engagement à promouvoir la paix, la démocratie et le développement durable dans la région des Grands Lacs, et souligne l’adoption d’une stratégie renouvelée de l’Union européenne pour la région.
Cette stratégie vise à traiter les causes profondes de l’instabilité, en abordant la situation sécuritaire, la bonne gestion des ressources et l’intégration régionale.
L’Union européenne se tient prête à soutenir la réforme du secteur de la sécurité, ainsi que d’autres priorités telles que la gestion des frontières et la réinsertion des anciens combattants.
Nicolas Kayembe