Kinshasa, 10 décembre 2023.- Le candidat à la présidence de la République, Martin Fayulu, a annoncé qu’il ne se rendrait plus dans la région du grand Katanga, comme initialement prévu. Le camp du candidat numéro 21 pour les élections présidentielles du 20 décembre accuse le gouvernement de s’approprier les réserves de carburant des avions pendant cette période de campagne électorale.
Selon Devos Kitoko, directeur de campagne de Martin Fayulu et secrétaire général du parti politique ECiDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement), tout avion doit désormais obtenir « l’autorisation de la présidence » pour se ravitailler en carburant.
Il affirme que les autorités ont « réquisitionné le carburant dans tous les aéroports du pays, rendant impossible toute tentative de rejoindre Mbandaka ». De Kinshasa à Lubumbashi, la situation est identique, avec le gouvernement ayant pris possession de toutes les « réserves de carburant ». Cette situation a contraint le candidat Martin Fayulu à annuler ses projets de se rendre à Lubumbashi, où il devait tenir un meeting important.
Prince Epenge, le communicateur de la plateforme Lamuka, à laquelle Fayulu est président, a également réagi à cette situation. Il a déclaré que l’avion du candidat était susceptible de ne pas décoller pour Lubumbashi en raison d’une « pénurie de kérosène ».
A l’en croire, le gouvernement aurait « bloqué les réserves de kérosène dans tout le pays, privant ainsi Martin Fayulu de se rendre à Lubumbashi pour son meeting prévu ce dimanche ». « Les pilotes sont mécontents de cette situation », dit-il. Il souligne que la coalition Lamuka dénonce « l’intervention de l’administration de Félix Tshisekedi et de l’Union sacrée, tout en appelant la population de Lubumbashi à rester mobilisée ».
Le camp de Fayulu promet de retourner à la capitale, Kinshasa, en attendant de pouvoir exercer des pressions démocratiques et politiques sur le gouvernement afin de libérer les réserves de carburant. Cette situation soulève des questions sur l’équité et la transparence du processus électoral en cours, ainsi que sur la possibilité pour tous les candidats de mener leur campagne dans des conditions équitables.
Nicolas Kayembe