Kinshasa, 23 avril 2024- Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, Samuel Roger Kamba Mulamba, a alerté le Conseil des ministres sur la situation critique des corps abandonnés dans les morgues de Kinshasa lors de la réunion du 19 avril.
Un rapport de l’Inspection générale de la Santé révèle un déconcertant total de 2 287 corps abandonnés depuis des années, mettant en lumière une crise profonde. “Il a été dénombré 2.287 corps abandonnés depuis plusieurs années”, indique le compte rendu du Conseil des ministres.
Une mission d’identification et d’enterrement des corps a été lancée, mais la faible coopération des autorités provinciales entrave les progrès. Face à cette urgence, le gouvernement a sollicité l’intervention du gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, pour des actions concrètes afin de résoudre cette situation préoccupante qui représente une menace pour la santé publique.
Le ministre a souligné que les morgues sont des installations spécialisées avec des protocoles stricts pour le stockage des corps post-mortem. Il a insisté sur le caractère inacceptable de conserver un corps plus de 10 jours, à l’exception des cas nécessitant une enquête judiciaire.
“À l’exception des cas qui requièrent une enquête judiciaire, il est inadmissible qu’une dépouille mortelle soit gardée pendant plus de 10 jours dans une morgue”, souligne le numéro un de la Santé publique.
Les cas de corps abandonnés dans les morgues restent fréquents à Kinshasa. Récemment, la morgue centrale a annoncé son intention d’enterrer les corps des personnes indigentes, abandonnées et des mort-nés, provenant de toutes les morgues de la capitale, accentuant ainsi l’urgence d’une action immédiate.
Cette crise des corps abandonnés soulève des questions sur les capacités d’identification, de suivi et d’enterrement des défunts, mettant en évidence des lacunes dans le système de gestion des morgues à Kinshasa. Il est impératif de trouver des solutions rapides et efficaces pour faire face à cette situation délicate.
NK