Kinshasa, 08 juillet 2024- Après plusieurs jours de silence pesant, le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, a finalement brisé le mutisme entourant le “scandale financier qui pèserait sur certains membres de l’ancien bureau du Sénat”.
Dans un communiqué de presse daté du samedi 06 juillet dernier, le cabinet du patron de la Justice congolaise a annoncé qu’une enquête judiciaire urgente, menée par l’Inspecteur général de la Police judiciaire des parquets avec le concours de l’IGF, serait rapidement lancée pour faire toute la lumière sur ces allégations et établir les responsabilités de chacun.
Parallèlement, un autre communiqué émanant du cabinet de Constant Mutamba a informé de la suspension des mouvements débiteurs du compte bancaire de FRIVAO, un fonds spécial, ouvert à la RawBank. Cette mesure a été prise en attendant les conclusions de l’audit en cours par l’Inspection générale des finances (IGF) sur les activités de ce fonds. Ces actions marquent un tournant important dans la gestion de cette affaire qui a secoué la sphère politique et judiciaire du pays.
L’intervention du ministre de la Justice survient à la suite des vives critiques émises par l’ACAJ – Association congolaise pour l’accès à la justice – concernant le silence des autorités face aux soupçons de détournement de fonds publics impliquant l’ancien Bureau du Sénat. L’ACAJ a pressé la Cour des comptes d’enquêter rigoureusement sur les agissements des membres des Bureaux provisoire dirigé par Pascal Kinduelo et définitif du Sénat, qui était sous direction de Modeste Bahati. En outre, elle a recommandé des mesures conservatoires telles que l’interdiction de quitter le territoire et le gel des comptes des personnes suspectées d’implication dans ces actes répréhensibles.
Cette réaction de Mutamba témoigne d’une volonté affirmée de transparence et de lutte contre la corruption au sein des institutions congolaises. L’enquête en cours devrait permettre d’éclairer la population sur ces affaires présumées et de prendre des mesures appropriées pour rétablir la confiance dans les instances de gouvernance du pays.
Rédaction