Kinshasa, 12 septembre 2024- En réponse à la montée préoccupante des cas de mpox, la RDC lancera sa campagne de vaccination le 2 octobre prochain, une semaine plus tôt que prévu. Cette décision vise à contenir l’épidémie qui touche plusieurs provinces du pays. Selon le docteur Chris Kasita, chef des opérations Mpox, la ville de Kinshasa ne sera pas incluse dans cette première phase de vaccination, mais pourra éventuellement être intégrée dans un plan ultérieur.
Le plan de vaccination initial concerne six provinces et onze zones de santé, incluant le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, chacun avec trois zones. Les provinces de l’Equateur, du Sankuru, de la Tshopo et du Sud-Ubangi participent également, avec respectivement deux, une, une et une zone de santé impliquées. Un suivi continu permettra d’évaluer l’inclusion de Kinshasa, en fonction de l’évolution de la situation et de la disponibilité des doses.
Actuellement, la RDC a déjà réceptionné plus de 250 000 doses de vaccin, dont 50 000 provenant d’un don des États-Unis. Le pays fait face à une situation alarmante, avec plus de 21 000 cas suspects enregistrés. Les provinces les plus affectées sont le Sud-Kivu et le Sankuru, qui concentrent la majorité des cas, tandis que l’Equateur et le Sud-Ubangi comptent également des cas significatifs.
À Kinshasa, la situation est tout aussi préoccupante, avec 93 cas confirmés de mpox et cinq décès. Le docteur Chris Kasita a précisé que la prise en charge des patients se fait dans trois centres de traitement, à savoir Masina, l’hôpital du Cinquantenaire et Vijana. Ces soins sont gratuits et comprennent des interventions médicales, nutritionnelles et même psycho-sociales, soulignant l’engagement des autorités à soutenir les patients.
La campagne de vaccination représente un espoir pour endiguer cette épidémie croissante. Alors que la RDC se prépare à cette initiative cruciale, la collaboration entre les autorités de santé et les partenaires internationaux sera essentielle pour assurer une vaccination efficace et protéger les populations les plus vulnérables.