Kinshasa, 25 décembre 2024- Malgré l’engagement du gouvernement de réduire les prix des denrées alimentaires de première nécessité, les consommateurs constatent peu ou pas de changement. Les prix, censés baisser de 5% à 11%, stagnent ou augmentent, créant un mécontentement généralisé à l’approche des fêtes de fin d’année.
La suppression des taxes et droits fiscaux par le gouvernement visait à alléger le panier des ménages. Cependant, la majorité des commerçants ne répercute pas cette mesure sur les prix, accusant des “coûts additionnels” ou se livrant à une spéculation délibérée.
Dans un communiqué du 23 décembre, le ministère de l’Économie nationale a mis en garde importateurs, grossistes et détaillants. Il exige une baisse effective des prix, sous peine de sanctions sévères, dont la fermeture des établissements fautifs.
Pour lutter contre la spéculation, le ministère impose désormais l’affichage clair et lisible des prix, ainsi que la délivrance de factures normalisées pour toutes les transactions. Ces mesures visent à protéger les consommateurs face à des pratiques abusives.
Le communiqué interdit également les ventes conditionnées ou concomitantes, souvent utilisées pour contraindre les acheteurs à des dépenses supplémentaires. Cette interdiction vise à mettre fin aux pratiques déloyales dans le secteur alimentaire.
Malgré les annonces gouvernementales, les acheteurs continuent de dénoncer des prix élevés et une absence de contrôle visible sur les marchés. Le sentiment d’injustice et de désillusion s’amplifie à l’approche des fêtes.
“En outre, il est strictement interdit de procéder à des ventes conditionnées ou concomitantes. Ces mesures visent à assurer une transparence totale des prix et de lutter contre la spéculation”, précise le communiqué du ministère de l’Economie nationale.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives pour le gouvernement, qui doit s’assurer que ses mesures sont appliquées. La population attend des résultats concrets pour redonner espoir à des ménages déjà fragilisés par la hausse du coût de la vie.