Kinshasa, 23 janvier 2025- Leopold Mwisa fait partie des milliers d’habitants ayant abandonné la cité de Sake ce jeudi pour se réfugier à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Sous les bombardements incessants des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, il a dû fuir précipitamment à l’aube, échappant de justesse à une pluie de balles meurtrières.
Dans sa fuite chaotique sur la route reliant Sake à Goma, il décrit une scène apocalyptique : “Des familles éparpillées, courant dans tous les sens, sans savoir où aller. C’était un spectacle désolant.” Ses mots révèlent l’ampleur de la désolation et du désespoir de ces populations prises au piège.
Mwisa lance un appel vibrant au Gouvernement congolais. Selon lui, des mesures urgentes s’imposent pour récupérer les zones tombées aux mains du M23. “Il est temps d’agir pour stopper ces rebelles et protéger les populations civiles”, exhorte-t-il, insistant sur l’urgence humanitaire.
Il interpelle également les autorités sur la prise en charge des déplacés qui affluent à Goma, souvent sans abri, ni nourriture. “Il faut des équipes pour accompagner ces personnes. Elles n’ont nulle part où aller et vivent dans des conditions inhumaines”, plaide-t-il.
Enfin, Leopold Mwisa demande au chef d’état-major général des FARDC de venir sur place pour constater la gravité de la situation. “On sent une déconnexion entre Kinshasa et la réalité sur le terrain. Il est temps de prendre des décisions sérieuses pour mettre fin à cette souffrance”, déclare-t-il avec insistance.
Alors que Goma accueille un flux massif de déplacés, la ville retient son souffle, partagée entre incertitude, peur et l’espoir d’une intervention rapide des autorités pour stopper l’avancée des rebelles et soulager les populations en détresse.